Les ingrédients biosourcés : fer de lance de la bioéconomie en Grand Est
Les ambitions régionales
- Ambition :
Devenir un leader de la production d’ingrédients biosourcés dans les secteurs de la cosmétique, de la pharmaceutique et de la chimie. - Soutien régional :
7 M€ d’euros par an sur 5 ans. - Objectif :
Doubler la production d’ingrédients biosourcés d’ici à 2030 tout en réduisant de moitié l’empreinte environnementale de cette production.
UN CONTRAT DE FILIÈRE POUR FAIRE DE LA RÉGION GRAND EST UN LEADER DU DOMAINE DES INGRÉDIENTS BIOSOURCÉS
Le contrat de filière pour le développement durable des biotechnologies industrielles et de la chimie du végétal, adopté en Séance Plénière du 29 juin 2023, a pour ambition de faire émerger en Grand Est des procédés de transformation de la biomasse innovants, rentables et respectueux de l’environnement afin de permettre à la Région Grand Est de devenir un leader de la production d’ingrédients biosourcés dans les secteurs de la cosmétique, de la pharmaceutique et de la chimie.
Ce contrat, véritable outil au service de la transition écologique, de l’attractivité, de la réindustrialisation et de la résilience de nos territoires, a pour objectifs de :
- Doubler la production d’ingrédients biosourcés obtenus par biotechnologies industrielles ou chimie du végétal en Grand Est d’ici à 2030
- Réduire de moitié l’empreinte environnementale de la production de ces ingrédients biosourcés
Pour répondre à cet objectif ambitieux, un plan d’action a été co-construit par les acteurs du territoire et le soutien régional consacré à la filière est évalué à hauteur de 7 M€ d’euros par an sur 5 ans.
UN PLAN D’ACTION AMBITIEUX
10 ACTIONS FORTES PROPOSÉES PAR LES ACTEURS
- Optimiser la gestion des ressources à destination des marchés à haute valeur ajoutée
- Développer l’activité RDI autour des ingrédients biosourcés
- Accompagner les procédés de fractionnement et de purification de l’échelle laboratoire à industrielle
- Consolider les chaînes de valeur
- Accompagner la circularité des filières et le réemploi
- Créer des synergies entre les acteurs du végétal et les différents marchés
- Accompagner l’intégration d’ingrédients biosourcés au sein des TPE/PME
- Accompagner les acteurs dans les problématiques de réglementation et de propriété intellectuelle
- Mettre en adéquation les besoins et l’offre de formation
- Promouvoir les biotechnologies industrielles et la chimie du végétal auprès du grand public et des industriels
DES PARTENAIRES ENGAGÉS
La signature officielle du contrat de filière par les 37 signataires a ainsi pu être organisée à l’occasion de la Foire de Châlons et dans le cadre du Mois de la Bioéconomie en Grand Est le 7 septembre 2023.
(crédit Région Grand Est)
LES MARCHÉS DES INGRÉDIENTS BIOSOURCÉS
D’après les standards européens et la norme EN 1675/2014, le terme « biosourcé » signifie « dérivé de biomasse ». Cette même norme définit la biomasse comme une « matière d’origine biologique à l’exclusion des matières intégrées dans des formations géologiques et/ou fossilisées » et inclut tout ou partie de plantes, arbres, algues, organismes marins, micro-organismes, animaux, etc.
Un ingrédient biosourcé est une substance produite à partir de biomasse végétale et destiné à être formulé avec d’autres ingrédients pour obtenir un produit biosourcé.
Les secteurs de la chimie, de la cosmétique et de la pharmaceutique font face à une demande sociétale grandissante des consommateurs pour des produits qui ne soient pas nocifs pour la santé et l’environnement et pour plus de naturalité dans leurs produits. Cela s’accompagne également d’une forte demande en termes de transparence quant à la composition des produits. Selon une étude de l’institut IFOP mandatée par l’Association Chimie du Végétal, 85% des Français ont une bonne image des produits biosourcés.
Les produits biosourcés pouvant être formulés avec des ingrédients biosourcés se répartissent sur différents marchés dont :
Les produits cosmétiques
Les produits pharmaceutiques
Les détergents
Les peintures, encres, vernis et colles
La plasturgie
D’une manière générale, l’ADEME note que l’impact environnemental des produits biosourcés est moindre, elle met néanmoins en garde contre une approche simpliste : les produits de la chimie du végétal doivent être évalués comme les autres, avec une analyse complète du cycle de vie (ACV).
ILLUSTRATIONS D’INGRÉDIENTS BIOSOURCÉS PRODUITS EN GRAND EST
Givaudan, fabricant d’arômes, de parfums et d’ingrédients actifs cosmétiques, produit à Pomacle (51) de l’acide hyaluronique par voies de biotechnologies blanches. Cet ingrédient rentre dans la formulation de nombreux produits cosmétiques.
Le groupe Phileol produit des huiles végétales éthiques et durables à partir de matières premières malgaches. Sa marque Comptoir des Huiles regroupe les cosmétiques, certifiés bio et labellisés commerce équitables, fabriqués en Moselle (57) à partir de ces huiles.
L’entreprise Salveco à Saint-Dié (88), experte en chimie du végétal, développe des solutions de désinfection, d’hygiène et de détergence (lessive, nettoyant de surfaces, liquide vaisselle…) biosourcées et entièrement biodégradables.
Vous êtes intéressé par ce contrat de filière ? Contactez-nous !
Sources :
Panorama Des Filières Agricoles, Agroalimentaires Et Forestières, RGE 2022
Diagnostic Des Emplois, Métiers Et Compétences Stratégiques Et Formations, CMQ Bioeco Academy 2023
L’emploi salarié dans l’industrie
https://www.chimieduvegetal.com/
Marchés actuels des produits biosourcés et évolutions à horizons 2020 et 2030, ADEME Avril 2015
https://doc.agribalyse.fr/documentation/les-donnees/methodologie-acv