Faire de la bioéconomie le moteur de l’économie circulaire et décarbonée dans le Grand Est

Faire de la bioéconomie le moteur de l’économie circulaire et décarbonée dans le Grand Est

Piloté par la Commission « Économie et emploi », un travail a été mené en s’appuyant sur la vision stratégique du CESER pour une refondation économique, sociale et environnementale. Le rapport du CESER, voté le 13 octobre dernier, constitue une contribution à la stratégie bioéconomie 2023-2030 du Grand Est.

Une opportunité pour le Grand Est

Face aux enjeux sociétaux, la bioéconomie, qui a un fort potentiel dans le Grand Est, devra jouer un rôle essentiel. Cependant la combinaison de facteurs tels que la croissance démographique mondiale, la réduction des terres arables et l’aggravation des événements climatiques vient questionner la capacité de la bioéconomie à garantir la sécurité alimentaire mondiale et à pourvoir aux besoins en biomasse des filières non alimentaires sans accentuer les pressions environnementales.

Bien que la bioéconomie ne soit pas garante d’un développement durable, le rapport du CESER la met en lumière par sa relation à la biodiversité et au vivant, par son souci de préservation des bioressources et par son potentiel d’entrainement vers une économie circulaire et décarbonée.

4 grands axes stratégiques

Avec l’éventualité de contribuer à au moins 7 objectifs de développement durable, la bioéconomie démontre pleinement son potentiel pour transformer en profondeur la société vers un développement durable. Voici les préconisations du CESER :

• Axe 1 : Identifier, protéger, valoriser et pérenniser les bioressources régionales
  Le CESER recommande une étude prospective pour identifier les différents scénarios possibles du développement de la bioéconomie régionale.
• Axe 2 : Informer, sensibiliser et éduquer à la bioéconomie
  Le CESER vise l’apprentissage et la sensibilisation à la bioéconomie pour permettre la maîtrise d’une culture et d’un esprit critique suffisant pour mesurer les enjeux et participer à toute forme de concertation sur la bioéconomie et son développement.
• Axe 3 : Piloter et gouverner ensemble en prenant en compte les réticences et résistances vis- à-vis de la bioéconomie
  Le CESER recommande la création d’une gouvernance associant toutes les parties prenantes, y compris la société civile, sous forme d’un conseil de surveillance qui veillerait à la cohérence des politiques et des actions.
• Axe 4 : Répondre aux interrogations et aux besoins d’accompagnement des acteurs économiques et de la société
  Le CESER encourage le développement des programmes de R&D qui visent une meilleure valorisation des coproduits et déchets pour tendre vers des filières bioéconomiques économiquement viables, circulaires et zéro déchet.